
Au-cours d’une interview exclusive accordée à notre Rédaction, Monsieur Abdoulaye2 Diallo, puisqu’il s’agit bien de lui, Directeur General du Cabinet HSEC training & SERVICES a à cœur ouvert décliné les priorités de son entreprise, son domaine d’intervention. Les reformes entreprises depuis la mise en place de l’entreprise, les diverses formations octroyées à un ensemble d’entreprises et institutions internationales et nationales. L’intérêt particulier que chaque personne devrait accorder à lasanté-sécurité au travail…Etc.
Parcourez……
La Découverte : Depuis quand votre entreprise existe en Guinée ?
Abdoulaye2 Diallo : l’entreprise existe depuis 2018, ça c’est pratiquement avec la législation, sinon, elle a été créée sous forme d’ONG depuis 2013. Aujourd’hui, nous avons 10 ans d’expérience avec ce cabinet.
Quels sont les domaines d’intervention du Cabinet HSEC TRAINING & SERVICES ?
Nous intervenions dans plusieurs domaines de santé-sécurité au travail. Si on doit préciser réellement c’est dans tout ce qui est santé au travail, sécurité au travail, Environnementdans le milieu du travail et, les activités communautaires. Et, sous ces 4 grands axes, nous avons crée aussi ce qu’on appelle des activités humanitaires du Cabinet.
Vos activités consistent à faire quoi concrètement ?
Si nous prenons la santé au travail, nous mettons tout ce qui est procédure de santé au travail, tout ce qui est réglementation Guinéenne et internationale au lieu de travail, nous donnons des conseils et des orientations aux entreprises. Et beaucoup d’entreprises locales existent dans ce domaine.
Et, après, nous avons le volet sécurité, nous aidons des entreprises à mettre ces aspects de sécurité aussi au travail.
Nous avons des formations liées à la santé par exemple les premiers secours d’urgence, sauveté-secouriste au travail, ça c’est un domaine qui est très important pour que la personne qui n’a pas pu prévenir un incident, s’il y a incident au-moins, qu’elle puisse agir pour minimiser l’aggravation. Et, la sécurité par Exemple quand vous prenez la conduite défensive des engins, nous avons des modules de formation liées à ça. Tous les types d’équipements de roulant, nous avons des modules.
Nous avons aussi les plateformes élévatrices, la sécurité liée à l’électricité. C’est la consignation des énergies dangereuses qu’on appelle l’auto dans l’ancien temps. Il faut fermer la source d’énergie, il faut mettre l’étiquette, c’est toi qui asfermé. Et, la nouvelle donne, il faut faire la détermination des Énergies dangereuses. D’où le nom de l’auto-stop, ça c’est important. Aujourd’hui, on voit beaucoup d’accidents liés à l’électricité soit par des techniciens non initiés, non informés dans ce domaine là.
Mais, s’ils suivent ces formations, je pense qu’on peut réduire et minimiser les risques à un niveau acceptable.
En ce qui concerne l’environnement, tous les projets, vous le savez la réglementation nationale et les réglementations voudraient que les sociétés fassent les études d’impact environnemental et après, il faut implémenter et, dans cette étude d’impact, il y a beaucoup de volets qu’on peut aider les entreprises à pourvoir réglementer ses normes.
Parce que, quand on prend l’effet des produits chimiques.
D’ailleurs, je suis en négociation avec une grande entreprise de la place qui m’a confié la formation de 400 employés sur les risques chimiques au travail.
Donc, là, il faut leur expliquer comment on gère les produits chimiques et quel est l’impact des produits chimiques s’ils n’ont pas bien gérés et comment les produits chimiques peuvent affecter une personne pour t’intoxiquer de manière pollue sur 20 ans, 30 ans. C’est quand tu es à la retraite que tu pourras savoir l’impact de ces produits.
Et, lorsqu’on prend le volet humanitaire, par exemple le mois de Ramadan passé, nous avons soutenu la Croix-Rouge localede Dixinn parce qu’ils avaient un projet qu’ils ont appelé Ramadan-Fraterny, c’est-à-dire la fraternité liée au Ramadan, en fait des musulmans. On les a donnés sur nos revenus propres de l’assistance qu’ils ont pu donner aux Gens qui étaient bloqués dans les embouteillages à 19heures dans leur commune au stade de Dixinn. Etc …
Nous avons aussi fait une formation humanitaire à l’endroit de certains chauffeurs pour leur employabilité. Ce sont des anciens chauffeurs qui travaillaient pour une organisation Internationale qui a fermé ses bureaux. Donc, lorsqu’elle a fermé ses bureaux, elle a réglé les chauffeurs, mais, le marché étant difficile, nous avons essayé dans les formats en conduite défensive.
Associer de la sécurité incendie et les premiers secours, ça pourrait les aider.
Donc, sur 12 personnes formées, 7 à Conakry et 5 à N’zérékoré, ils ont presque la majeure partie de ces chauffeurs aidés comme ça, on peut trouver de l’emploi Grace à l’amélioration de leurs CV dû à cette formation.
A nos jours, la quasi-totalité des travailleurs du Continent Africain ne sont surtout pas outillés en matière de Santé-Sécurité, que faites vous dans ce sens ?
Oui, nous faisons des plaidoyers, et la chance pour nous est que, aujourd’hui, nous sommes connus par le service National de la santé au travail. Chaque fois qu’ils ont unséminaire, ils nous appellent, donc à travers notre expérience, nous faisons ce plaidoyer-là auprès de cette structure de l’État qui à son tour, dans la révision de ses documents, parce que, au jour d’aujourd’hui, on est entrain de faire la politique nationale de la santé-sécurité au travail. Avec ce service là, nous faisons notre savoir-faire nous les montrons et, ils prennent en compte la plupart de nos recommandations.
Et, nous faisons aussi des formations à grand public à moindre cout pour pourvoir toucher beaucoup de jeunes à la recherche d’emploi. Beaucoup de jeunes ouvriers qui sont là pour qu’ils soient vraiment outillés pour être aptes à avoir des emplois.
Maintenant, au niveau des employeurs, c’est vrai, l’accès n’est pas facile pour nous à tous moments. Mais certains employeurs nous écoutent, ils suivent nos conseils, nos consignes et, nous faisons aussi la promotion un peu à travers les medias comme vous pour que, les gens sachent que vraiment, la santé sécurité, c’est un domaine qui est très important, vraiment très noble. Quand tu emplois une personne et que, tu te battes pour ne pas qu’elle puisse se blesser et qu’elle vienne et rentre saint et sauf, je pense qu’elle comprendra qu’elle est en sécurité.
C’est un long chemin, mais nous demandons à tous lesGuinéens d’intervenir pour que la santé sécurité soit ancrée dans les têtes, mœurs des Guinéens.
J’ai fait récemment la visite d’un pays, lorsque tu mettes de l’ordure sur le territoire, tu paies une amende de 100 Dollar US, lorsque tu utilises les toilettes sans les essuyer, tu paies la pénalisé, à plus forte raison gérer des saletés sur la route.
Ce sont vraiment des pénalités allant jusqu’à ton arrestation. Si tu relates cela à un Guinéenactuellement en Guinée que cela se fait dans d’autres pays, il va rire.
Mais, j’estime que, avec nos efforts, on arrivera là.
Les gens construisent n’importe comment. Un bâtiment qui est construit 3 à pièces, 4 pièces, mais, c’est une seule entrée, il n’y a même pas d’issue de secours, ce sont des choses que le législateur est sensé revoir. Ceux qui ont des immeubles, l’escalier est central, il n’y a aucun escalier externe en viral ou en n’importe comment pour pourvoir sorti en cas de fumée.
Nous avons vu des gens étouffés ici dans les maisons, parce qu’ils ne peuvent pas sortis.
Tout cela devrait être réglementé. Les gens ont une installation électrique, mais aucun technicien n’est choisi pour faire des inspections mensuelles ou même annuelles.
L’électricité, c’est comme la santé. Il faut prendre un technicien qui va inspecter mensuellement pour voir votre santé électrique à la maison. Mais, ça, ce n’est pas encore dans nos mœurs, dans nos cultures. Même, les structuresmédicales, les gens ne vont à l’hôpital que, quand ils sont malades.
Les gens ne vont chez le dentiste que quand ils ont des maux de dent. Alors que, tu dois pouvoir consulter un dentiste. Chaque 6 mois, tu dois inspecter tes installations électriques, chaque mois.
En tout cas, beaucoup d’entreprises le font maintenant en Guinée. Mais, ce n’est pas donné au particulier. Quelqu’un qui achète un véhicule à 30, 50 millions, il ne peut acheter un extincteur à 500, 600 mille francs Guinéens, c’est aberrant.
Certains le font, parce qu’ils ne connaissent pas ou ils n’ont pas été informés ou sensibilisés.
Donc, c’est tout cela que notre cabinet fait pour pourvoir aider les entreprises, les Guinéens et, aussi développer les industries du travail avec nous
Quelles sont les entreprises avec lesquelles vous avez déjà œuvré par rapport à cette formation ?
Beaucoup d’entreprises, nous évoluons avec un cabinet Guinéen, avec lui nous avonsétablit un consortium pour beaucoup d’activités. Mais pour certaines autres, nous le faisons en solo.
Nous travaillons actuellement, au jour d’aujourd’hui avec RIO-TINTO dans le cadre de beaucoup de formations. Nous avons un projet avec EDG dans le cadre dela formationde leurs chauffeurs en conduite défensive et, bientôt nous aurons un contrat avec la CBG dans le cadre de la gestion des produits chimiques.
Nous avons travaillé avec la coopération AllemandeGIZ. Nous avons formé des employés de l’ambassade d’Allemagne en Guinée et, pas mal d’autres entreprises telle-que GBC qui nous a envoyé un moment beaucoup de ses employés dans le cadre des formations premiers secours, sécurité-incendie, conduite défensive, etc…
SOS village d’enfants, il nous a consulté l’an dernier dans le cadre de la formation de leurs cadres sur la Gestion du stresse. Et, ce volet là, je vais ouvrir une parenthèse. Le stresse c’est un élément qui est oublié dans beaucoup d’entreprises, mais, la plupart de nos cadres, et nous Guinéens sommes stressés. Le stress lié au travail, le stress lié à l’organisation du travail où même le stress lié au quotidien.
Le logement, le Monsieur est stressé parce que la fin du mois est proche. Il a pris un prêt à la banque, ce qui va gagner ne pourra couvrir son loyer. Le Monsieur est stressé parce qu’il y a de l’embouteillage, le Monsieur est stressé parce qu’il va pleuvoir, il n’a pas un moyen de déplacement.
Il est stressé parce qu’il est sur moto, il n’a pas d’imperméable, il est stressé par les sonneries de la ville, il est stressé parce que le courant est parti. Et, l’autre est stressé parce que son chef ne parle pas la même langue que lui, il est Anglo-saxon et, lui n’a appris que le Français pendant plus de 30 ans et, il doit s’adapter à ce nouveauchef.
Donc, voilà, ça c’est un sujet important qui mérite d’être abordé et discuté peut être les solutions sont mêmes au sein des employés qui veulent vraiment comprendre. Mais, si, on n’en parle pas, on n’échange pas pour-que ça puisse aller de perle merle. Et finalement les gens peuvent développer leurs idéologies et finalement on apprend qu’il a fait une crise, on dit et pourtant, nous étions là ensemble hier.
Merci, vous avez tout résumé, seulement il reste à vous dire le mot de la fin…
Je demande aux Guinéennes de s’intéresser au volet santé sécurité pas au travail seulement, mais à domicile, à la maison. On peut faire la santé sécurité partout.
Une Femme qui prépare sa sauce, il a un enfant qui ronronne autour d’elle, il faut éloigner l’enfant. Des sources de feu. Tu as un gaz à la maison.
Nous, c’est pour conclure que la santé sécurité c’est partout, une Dame qui a une armoire sur laquelle ou une étagère, elle superpose beaucoup de valises. Il y a des risques. Ça tombe sur les enfants. Donc, chacun de nous doit regarder autour. Les cadres électriques dénudés, lesfiches, les chargeurs detéléphones ou d’ordinateurs dénudés qui peuvent électriser les Hommes.
Donc, le mot de la fin, ça ne peut pas fini quand tu m’interroges, mais, je remercie tout le monde de m’avoir écouté. Et, j’espère que, à travers toi, ta motivation, ton dynamisme, nous allons souvent partager peut être même les minis-vidéos pour pourvoir attirer l’attention des Guinéens sous la santé sécurité pour que cela devient une culture dans notre façon de faire.
Je vous remercie……
Merci Monsieur Diallo de nous avoir accordé cette interview.
C’est à moi de vous remercier……
Interview réalisée par Eugène Capi Balamou pour Caurisinfos.com