
Le Directeur Général de l’Office Nationale de Contrôle de Qualité (ONCQ), Mohamed Kadiatou Sylla a, à la faveur d’une conférence de presse animée samedi 21 janvier 2023 à son siège dans la commune de Matoto, donné des explications sur la note circulaire de l’ONCQ demandant à ses services techniques déconcentrés de Conakry à l’intérieur du pays de procéder à la saisie, au retrait et à la destruction de la boisson ‘’24 heures’’ du lot du mois de décembre 2022 à nos jours.
Dans son intervention, M. Sylla a rappelé que c’est à l’issue d’une mission datant du mercredi 04 janvier 2023, que l’ONCQ est allé à la ‘’Société American Beverages (SABEV)’’ sise à Kagbelen dans la préfecture de Dubréka. L’objectif de la mission était de faire une inspection sur les installations de l’usine, d’effectuer également le contrôle sur les matières premières et les produits finis mais aussi de procéder au prélèvement d’échantillons pour des fins d’analyses.
« Comme vous le savez ; qui parle d’une structure de contrôle de qualité parle forcément d’une structure scientifique parce que nous avons double casquette dont la casquette technique et la celle scientifique parce qu’on a un laboratoire d’analyse. La mission s’est portée sur la visite du site, sur son environnement externe et interne, sur les installations au sein de l’usine. Je veux nommer les équipements, le personnel, la gestion des déchets au niveau de l’usine qui sont très importants parce qu’une usine ce n’est pas seulement un parfum. La ‘’Société American Beverages (SABEV) a, à peu près, huit (8) à neuf (9) parfums de boissons qu’il fabrique. L’aspect le plus important aussi est le magasin de stockage des matières premières qui entrent dans le processus du produit », explique-t-il.
Poursuivant, le DG de l’ONCQ a indiqué qu’après avoir fini de faire ces constats à travers leur fiche d’inspection, la mission a décelé un certain nombre d’anomalies sur la base desquelles elle (mission) a consigné dans la fiche et elle a effectivement procédé au prélèvement d’échantillons pour des fins d’analyse.

« Parce qu’aucun inspecteur ni consommateur ne peut se prononcer sur la qualité d’un produit si le produit n’a pas été certifié au niveau du laboratoire. Au vu des résultats sortis du laboratoire de l’ONCQ, nous avons constaté un certain nombre d’anomalies. Nos analyses au niveau du laboratoire se portent sur la partie physico-chimique et la partie micro biologique. On est sensé détecter tous les risques physiques, chimiques et microbiologiques. C’est sur la base de ça que nous avons détecté au niveau de la physico-chimique que le taux d’acidité de la boisson est très élevé. La norme voudrait que le taux d’acidité soit maximum de 6%. Mais le taux d’acidité après quatre tentatives d’essai parce que ce ne sont pas des structures non des moindres on parle des industries. Il faut que nous nous assurions de la fiabilité des résultats qui sortent parce que l’usine aussi a le plein pouvoir de demander des analyses contradictoires. Donc, on a mis aussitôt par le billet du directeur du laboratoire de l’ONCQ un comité scientifique et nous avons décidé de faire quatre tentatives et elles ont trouvé les mêmes résultats au niveau des germes, c’est-à-dire de la partie micro biologique, parce que ça on parle des microbes et des bactéries. A ce niveau également les résultats ont démontré quelques anomalies qui sont entre autres un niveau inacceptable de la flore mésophile aérobie-totale dont la norme voudrait que ça soit absent ou zéro. Mais après l’analyse, on s’est rendu compte qu’il y a 24 unités formant colonie par millilitre alors que la norme doit être zéro etc…», soutient-il.
Par ailleurs, le conférencier a notifié que c’est pour toutes ces raisons, qu’ils se sont dits qu’il fallait vraiment prendre une décision.
« Ces anomalies au niveau du rapport d’analyse du laboratoire dénotent réellement une insuffisance des bonnes pratiques d’hygiène. La qualité il n’y a pas d’à peu près, c’est le respect des normes requises. Lors de l’inspection nous sommes venus constater dans la salle blanche ou salle de production de ladite usine le personnel qui travaillait à main nue, alors que les germes que nous venons de citer sont des germes qui sont importés par le personnel qui est exposé à tous les dangers (manque de gants, masques, etc…)
Pour clore, M. Mohamed Kadiatou Sylla a souligné que la raison d’être de l’ONCQ est de protéger au maximum les consommateurs, il ne peut pas détecter ces germes qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des consommateurs et qu’il les néglige. S’il fait, il (ONCQ) n’aurait pas fait son travail.
Source AGP