Dans un entretien accordé à CaurisInfos ce lundi 27 juin 2022 à Conakry, à l’occasion de la journée du cadre de concertation et de dialogue inclusif lancé par le premier ministre chef du gouvernement Dr Mohamed Béavogui, le président de l’Union des Démocrates et Citoyens de Guinée (UDCG) et Secrétaire Général de la coalition la Guinée Gagnante ou Alliance Novatrice des Acquis du Patrimoine Africain de Guinée, Diallo Mamadou Lamine s’est largement exprimé à nos micros par rapport à plusieurs sujets qui defrayent la chronique dans la cité.

CaurisInfos.com : Bonjour monsieur, votre parti est née ou et quand ?
M. Diallo Mamadou Lamine : Notre parti est née le 24 juillet 2020. Nous venons même de célébrer la 2ème année de l’existence de notre parti. Nous sommes à Coyah précisément dans la sous préfecture de Manéah.

CaurisInfos.com : Aujourd’hui vous assistez au cadre de concertation et de dialogue inclusif lancé par le premier ministre chef du gouvernement. Déjà au regard de ce que vous avez suivie depuis la matinée, quelle leçon avez-vous tirer de cette rencontre ?

M. Diallo Mamadou Lamine : La leçon que j’ai tiré de cette situation est que tous les guinéens devraient accepter le dialogue. Parce qu’au moins il y a une volonté du premier ministre qui propose une correction au cadre de concertation rejeté hier par les partis politiques notamment : le G58 et les autres alliances telles que le RPG Arc-en-ciel.

Aujourd’hui, si le premier ministre a choisi de réunir le peuple de Guinée, ou les partis politiques et la société civile autour de cette situation, c’est que nous pouvons espérer que si le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) collabore et que le président colonel Mamadi Doumbouya accepte de respecter son premier discours du 05 septembre en appuyant le premier ministre dans l’action qui va être fait, nous allons avoir des débats qui vont être difficile mais, c’est certes possible que nous parvenions à passer cette transition avec honneur pour le peuple de Guinée. 

CaurisInfos.com : Vous êtes déjà convaincu que vous allez qu’à même sortir victorieux dans cette affaire parce qu’on a beaucoup assisté au dialogue en République de Guinée, est-ce que déjà ce qui est lancé vous rassure ?

M. Diallo Mamadou Lamine : On ne peut pas vous dire à 100% qu’on est rassuré au sein de notre coalition mais, nous avons l’espoir. Et cet espoir c’est la doléance que je viens de faire. Il faut que le président du CNRD accepte d’accompagner cette idée qui viens de naître pour que nous ayons un cadre de dialogue vraiment participatif et inclusif de toutes les entités des forces vives de la nation pour qu’ensemble on décide de ce que la Guinée va être dans un bref délais pour qu’on ne vive pas l’expérience du Mali et du Burkina Faso. 

CaurisInfos.com : Pensez-vous que la démarche entamée par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) est d’éliminer certains candidats aux futurs échéances électorales ou bien, doit-elle continuer ?

M. Diallo Mamadou Lamine : Cette démarche-là doit continuer. Je crois que la seule chose que cette transition et le CNRD nous a donné c’est la CRIEF. Et cette CRIEF va vers la moralisation de la gestion des biens publics. Ce n’est pas seulement pour sanctionner ceux qui ont volé hier mais, c’est de dissuader les futurs gouvernants de ne pas jouer avec les biens de l’État. 

Et donc, nous, nous encourageons que la justice soit faite telle qu’elle est inscrite, que la vérité soit dite. Ceux qui ont volé la Guinée qui qu’ils soient, qu’ils soient entendus et qu’ils soient condamnés selon la loi. Et si ceux qui se disent n’ayant pas volé sont accusés à tord sont dans une logique de la vérité, que la justice le prouve et qu’ils soient totalement libérés de cette histoire.

CaurisInfos.com : Votre dernier mot à l’endroit du peuple de Guinée.

M. Diallo Mamadou Lamine: Ce que je peux dire au peuple de Guinée tout entier surtout le bas peuple ceux qui souffrent du matin jusqu’au soir, c’est de ne pas accepter d’être utiliser pour des causes qui ne servent pas à leurs problèmes. Je veux dire que ces manifestations qui se font, les partis politiques qui veulent manifester qu’ils manifestent, les structures qui veulent manifester qu’ils se manifestent, mais que les gens n’acceptent plus d’aller à la mort parce qu’aller à la mort, c’est de braver cette armée ou cette police qui reçoit des instructions et qui ne réfléchi pas à deux mesures pour sauvegarder le peuple. Je crois que si nous, nous attendons dans un esprit de la démocratie, le citoyen guinéen peut gagner parce que la Guinée depuis le temps de Sékou Touré jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas qu’à même été une petite nation en Afrique. Nous avons été une nation porteuse du flambeau des bonnes actions et donc, on peut garder l’espoir et regarder un peu plus devant.

Propos recueillis par Bourgeois Kéïta

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