D’après nos confrères de Guinéematin.com, l’ex premier ministre du régime déchu d’Alpha Condé, Dr. Ibrahima Kassory Fofana devra patienter encore deux semaines pour être situé sur son sort. La décision de la Cour suprême, qui était attendue ce mardi 27 décembre, a été renvoyée au 10 janvier 2023. Un deuxième renvoi qui suscite déception et incompréhension chez les avocats de l’ancien Premier ministre guinéen, a-t-on appris.
Récemment, Ibrahima Kassory Fofana a bénéficié d’une ordonnance de mise en liberté sous condition, mais le procureur spécial près la CRIEF s’est pourvu en cassation contre la décision de la chambre spéciale de contrôle de l’institution. La Cour suprême devait rendre sa décision dans le dossier ce mardi 27 décembre, mais elle a ajourné encore sa décision au 10 janvier prochain. Ce que la défense de l’ancien Premier ministre guinéen n’arrive pas à comprendre, car pour elle, la juridiction supérieure n’a pas besoin de beaucoup de temps pour statuer sur cette affaire.
« Nous avons aujourd’hui un sentiment de regret. Parce que nous sommes dans une procédure de liberté, et donc, dans un dossier d’urgence. Le bonhomme souffre, cette fois-ci, c’est le deuxième renvoi. On ne comprend pas pourquoi on peut prendre tout son temps pour pouvoir donner une décision. La défense est vraiment déçue. La mise en délibéré a été sur une longue période, le premier renvoi a été sur une longue période, aujourd’hui encore, on renvoie au 10 janvier 2023. S’asseoir pour discuter et arrêter ce qu’il faut, à mon avis, ne nécessite pas tout ce temps. Donc, je ne comprends pas pourquoi la Cour n’a pas le temps de décider ou quelle est la question juridique qui l’embarrasse », a réagi Me Dinah Sampil, l’un des avocats de Kassory Fofana.
En détention préventive depuis le 6 avril 2021, Ibrahima Kassory Fofana est poursuivi devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour des faits de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics et enrichissement illicite. Il a bénéficié de plusieurs décisions de mise en liberté, mais le procureur spécial près la CRIEF s’est toujours opposé à sa libération.

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