A la faveur d’une conférence de presse animée, ce mardi 17 janvier 2023, à la maison de la presse de Guinée sise à la minière dans la commune de Dixinn, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), a dressé son rapport annuel courant 2022, sur la liberté de la presse en Guinée.
Ci-dessous le rapport !

I-INTRODUCTION
Lors du classement mondial 2021 de reporters sans frontières publié en février 2022, la Guinée avait fait un bond de 25 points en occupant le 84ème rang contre 109e en 2020. La Guinée doit ce bon score en partie, aux discours et actes rassurants du Président de la transition, le colonel Mamady DOUMBOUYA. Parmi les actes posés en faveur de la presse, le SPPG note et salue l’octroi d’un siège pour la maison de la presse à Conakry, des maisons de la presse régionales et l’augmentation de la subvention allouée aux médias. Nous notons également qu’aucun journaliste n’a fait objet de poursuite judiciaire.
Cependant, depuis le 10 mai 2022 (point de départ des actes liberticides majeurs sous CNRD avec l’agression physique à Kindia, de Mohamed M’bemba CONDE par des gendarmes), les professionnels de l’information s’interrogent sur l’élan liberticide que prennent certains acteurs du régime militaire.
En lisant notre tableau descriptif publié ce mardi 17 janvier 2023, vous serez situés sur l’ordre de survenance des actions liberticides que nous avons pu vérifier (1ère colonne), les dates auxquelles se sont produits les faits dénoncés (2ème colonne), le résumé des faits (3ème colonne) et la gestion de chaque dossier mais aussi, l’issue qui en a résulté (5ème colonne).
Ainsi, nous avons enregistré 25 actions et actes liberticides au cours de 2022 et Conakry a été la zone la plus dangereuse pour les journalistes avec 20 actes et actions liberticides suivi de Kankan (2 cas), Kindia (1 cas), Boké (1 cas) et Dinguiraye dans Faranah (1 cas).
Parmi ces multiples atteintes à la liberté de la presse, aucune n’a fait l’objet d’enquête judiciaires ni de mesures disciplinaires contre leurs auteurs. Pourtant, le bureau exécutif du SPPG avait écrit à cet effet au procureur général près la cour d’appel de Conakry Charles Wright (l’actuel ministre de la justice), au ministre de la sécurité Bachir Diallo et au haut commandant de la gendarmerie nationale le Colonel Balla Samoura. Les 2 premiers (Charles et Bachir) n’ont même pas pris le soin de répondre à nos courriers. Le Colonel Balla Samoura lui, avait invité une délégation du SPPG conduite à son bureau par le Général
Pendessa en compagnie de journalistes faisant l’objet de menaces de mort et de filature de la part des inconnus. La délégation a eu une séance de travail stratégique avec lui le 26 mai 2022. Depuis cette date, aucun journaliste ne s’est plus plaint auprès du syndicat concernant des menaces de mort ou de filature jusqu’à la fin de l’année.
Les mois pendant lesquels nous avons enregistré des actes et actions liberticides sont février, mai, juin, juillet, Août, septembre, octobre et décembre. Entre ces 8 mois, Août et septembre ont battu le triste record avec 5 cas chacun suivis de mai, juin, Août et octobre (2 cas chacun). Les moins graves de ces 8 mois en termes de nombre sont février et décembre (1 cas chacun).

NB: Le tableau qui revient en détail sur l’ensemble des cas enregistrés se trouve dans le rapport intégral qui est déjà disponible dans toutes les grandes plateformes de journalistes. Ceux qui l’ont pas encore peuvent contacter le service communication du SPPG au 628 36 92 18.

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