Les sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), ne semblent pas inquiéter les autorités de la transition guinéenne. Après la sortie médiatique du président Umaro Sissoco Embalo chez nos confrères de RFI, ce mercredi 21 septembre 2021, dans le but d’intimité le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), afin qu’il ne parvient pas à dérouler son calendrier de trente-six (36) déjà adopté par le Conseil National de la Transition (CNT).
Face à cet état de fait, le ministre Secrétaire Général et Porte-parole de la Présidence de la République Colonel Amara Camara, à travers le canal de diffusion de la Direction de la Communication et de l’Information de la Présidence de la République n’a pas manqué de dire au président de la CEDEAO, l’engagement ferme du CNRD à accomplir sa tâche au cours de cette phase transitoire.
La rédaction de Caurisinfos.com propose de lire ci-dessous l’intégralité du Communiqué du CNRD

« Nous avons suivi avec attention la sortie médiatique du président de la conférence des Chefs d’États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) aujourd’hui sur les ondes de RFI.
Avant tout, nous regrettons cette sortie solitaire, irresponsable et inappropriée à l’égard du peuple souverain de Guinée. Comme vous le savez tous, la fonction de président de la conférence des chefs de l’état est d’une grande exigence qui ne voudrait pas que l’on estime que ce statut donne le droit de parler et de décider en lieu et place de ses pairs avant même de les avoir consulté.
Depuis son arrivée à la tête de cette institution responsable, le président Embalo s’illustrées dans ses prises de positions personnelles au mépris de ses homologues présidents.
D’abord le bon sens et le respect de notre sous-région voudrait que l’on s’abstienne d’organiser des sommets de la CEDEAO en des terres d’Afrique de l’Ouest »
« La jeunesse consciente africaine pleure dans son âme que son sort et sa situation soit décidée d’avance par quelqu’un qui est à des milliers de kilomètres. Cela démontre clairement aussi le manque de rigueur en soit à certains moments. À lui entendre et à lui prendre aux mots, en imposant à ses pairs la tenue de ce sommet en dehors de son espace géographique, son leadership aura permis de donner l’occasion aux autres de ne pas nous prendre au sérieux à moins que ça ne soit son objectif. Dès lors, il est donc permis d’inviter le patron des Chefs de l’État de la CEDEAO comme il le prétend à œuvrer d’avantage pour l’honneur et la grandeur de nos peuples.
Le mensonge grossi et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation son de nos jours des pratiques rétrogrades qui s’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la CEDEAO. Nous ne voulons porter cette honte. C’est pourquoi le temps est venu de dire ce qui a été dit en Guinée et qui est archi-faux et décousu de tous sens. Si non qu’il a été question dans les échanges le contenu du Chronogramme de la Transition. Nous ne ferons pas l’objet de publicité pour personnes ou pour quelques raisons que ce soit, le respect de notre pays et de nos dirigeants sur la base de toutes relations au sein même de la CEDEAO. L’instabilité ne peut être une marque de gouvernance ou un droit acquis ».

« La démarche du président Embalo, procède d’une diabolisation du régime de la Transition en Guinée, ça ne marchera pas. Parce que, ses intentions et son orientation sont connus. Toutes les démarches menées par lui en lieu et place de la CEDEAO, étaient de nature à entériner son choix de candidat pour les futures élections. Nous ne laisserons personnes prendre en otage la voix du peuple. Si cela nous vaut de l’acharnement, nous voulons rassurer la communauté nationale et internationale que le peuple souverain de Guinée sera au rendez-vous de l’histoire parce que, nous ne reculerons pas. Nous invitons les uns et les autres à la vigilance. Une autre évidence est le fait qu’il y ait une nouvelle dynamique dans nos pays qui est impulsée par une nouvelle génération de dirigeants à laquelle appartient le président Doumbouya qui ne fera pas de suivisme. Pour ceux qui interrogent l’histoire, on sait qu’en Guinée et partout dans le monde, le guinéen n’aime pas le manque de respect ou un quelconque diktat. Nous avons volontairement ouvert toutes nos portes à la CEDEAO mais nous, nous résignerons d’accepter que l’imagine souverainiste de notre si chère institution sous-régionaliste ne soit pris en otage par des sorties non maîtrisées et imprévisibles du président Embalo. Qu’est-ce-qui nous a été proposé pour une sortie de transition ? à part le calcul arithmétique de jours et de mois ».
« La situation guinéenne n’est telle pas la résultante de l’inaction et du mutisme de la CEDEAO dans l’accompagnement de faits dans la violation de la Constitution. Nous assimilons cet acharnement au fait que les actions de ratifications institutionnelles en cours dans notre pays soient du mauvais goût pour certains qui voudraient nous replonger dans les erreurs du passé. Chaque pays a ses réalités et nous assumons les nôtres. C’est la raison pour laquelle nous avons consulté l’ensemble des forces vives de la nation pour proposer un contenu à notre transition. Il est important qu’il y ait un peu de retenu dans certaines prises de parole pour ne pas se donner en spectacle aux yeux du monde. On ne peux malheureusement pas se permettre de parler comme des acteurs des réseaux sociaux pour comptabiliser le nombre de vues. Nous ne permettrons à personnes que la presse soit la voie par laquelle un responsable…Pour parler de notre pays et en profiter de s’accorder du crédit en disant des choses qui n’ont jamais fait l’objet d’échanges ».
« La première sortie n’a pas fait l’objet de réaction par qu’il y avait été estimé qu’il fallait de la hauteur. La vérité est que quelqu’un se permet de dire se qui n’a pas été dit et veux faire croire cela aux gens. On n’est pas dans une émission de guignol ou de télé-réalité. Il s’agit des relations diplomatiques entre des États responsables qui réitèrent le respect. Au sujet des sanctions pré-proclamées, nous répondons que ce n’est pas une surprise venant du président Embalo.
Nous regrettons ses propos qui s’apparentent à de l’arrogance contre notre pays et un diktat aux autres Chefs d’États de la CEDEAO. Ce qui reste sûr, les prises de positions du président Bissau-guinéen ne seront pas de nature à détériorer les relations historiques séculaires et fraternelles entre nos deux peuples. Nous trouverons en cette période de transition la force, le caractère et l’union sacrée qui nous permettront d’aboutir à la mise en place d’institutions fortes qui régisseront aux temps et à la tentation des temps. Nous voulons en cette période cruciale pour notre pays, pouvoir compter sur l’accompagnement de tous les partenaires sous l’égide de nos frères de la CEDEAO.
Je vous remercie ! ».
Propos recueillis par Bourgeois Kéïta

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